Les 2 niveaux Wild présentés sont utilisés pour effectuer des travaux de nivellement direct .
A droite sur les photos : le Wild NK10 et à gauche le Wild N10 .
La différence : le Wild NK10 est muni d’un limbe horizontal pour la mesure des angles horizontaux : précision limitée à 0.1 grade .
Les dates de parution des niveaux Wild Heerbrugg s’étalent de 1921 à nos jours .
Caractéristiques techniques des N10 :
La bulle torique à une sensibilité de 60″ pur 2 mm. Une précision de 3 millimètres est possible à atteindre en nivellement direct sur 1 km aller retour.
Les Wild N10 et NK10 sont de plus petites tailles que les modèles Wild N2 et Wild NK2 (parus à partir de 1951). Ces derniers ont une précision de 2 millimètres qu’il est possible d’atteindre en nivellement direct sur 1 km aller retour.
La lettre K du NK2 comme pour le wild NK10, signifie que ces modèles de niveaux sont équipés d’un limbe (Hz) de mesure d’angles horizontaux ; un oculaire le lecture d’angle est donc nécessairement présent sur tous les modèle NK.
L’ancien modèle de 1948 Wild NK1 (photo ci dessous), est équipé d’un limbe Hz (base du niveau) et d’un oculaire de lecture (à droite).
Les niveaux de marques Kern , H. Morin, Slom…sont également équipés d’un limbe horizontal . De ce fait tous ces niveaux sont polyvalents .
Technique du nivellement et mise en œuvre :
La lunette intercepte une portion de mire située en un point A du terrain. Encadrant le réticule central, 2 traits stadimètriques interceptent une portion de mire . La différence de lecture sur la mire indique la distance. La lecture au réticule central indique la hauteur de mire.
Ainsi de part et d’autre de la station, la mire est positionnée en un point A puis en un point B , à égale distance de la station (pas plus de 35m) ; la différence de hauteur (lecture au réticule central) entre ces 2 points indique la dénivelée entre A et B.
Réglages :
Il faut noter que pour tous ces instruments de nivellement direct, la méthode de réglage et de mise en station sont quasiment identiques. La particularité de ces instruments vient du fait que la vérification d’une parfaite mise à l’horizontal et le réglage nécessaire peut s’effectuer par le géomètre opérateur . Ce n’est pas le cas des niveaux actuels modernes , en général automatiques dont un retour en usine pour vérification et réglages est nécessaire.
Les Tolérances :
Les tolérances applicables que ce soit en nivellement direct ou indirect ainsi que pour tous les travaux cadastraux sont fixées par le Bulletin Officiel de l’Administration Fiscale Fiscale : B.O.I. N° 127 du 1 er juillet 1988, auxquels doivent se référer les professionnels privés ou publics (cadastre).
Mise en station d’un niveau :
Une parfaite mise à l’horizontale s’effectue à l’aide d’une bulle torique (nivelle) de grande sensibilité.
Par un mécanisme de jeu de miroir, l’horizontalité parfaite est réalisé lorsque les 2 demies extrémités de la bulle se correspondent : plus généralement appelé bulle à coïncidence (voir schéma et photo ci après).
Puisque certains niveaux (wild NK entre autres) sont équipés d’un limbe horizontal des angles (Hz) , pourrait on les classer dans la catégorie des théodolites ?
Les Niveaux munis d’une embase Hz ne peuvent pas relever des angles zénithaux (Hv) : le niveau mis en station (réglé à l’horizontale) le seul angle Hv est celui de l’horizontale : 100 grades .
La lunette fixe l’horizontale .
De marque H. Morin , sur certains modèles (1953), la lunette se positionne entre deux jambes et la fonction de l’appareil est donc niveau (lunette fixant l’horizontale). On peut aussi positionner à la perpendiculaire des 2 jambes la lunette sur un seul axe : axe des tourillons. Etant donné que la lunette pivote sur l’axe des tourillons on peut presque apparenter ce modèle de 1953 comme un théodolite : malheureusement le limbe des angles zénithaux n’existant pas on ne peut pas classer ce modèle polyvalent comme un théodolite.